La Physalie (Physalia physalis), tous dans la même galère

Physalia physalis

C’est sur une plage du nord Finistère, après un fort coup de vent, que ces étranges choses ont été trouvées, échouées parmi les laisses de mer.
Difficile à première vue de se décider : plastique ? organique ? méduse bleue et rose fluo ?

Physalia physalis (Bulle d’eau en grec), appelé également Galère portugaise, Vessie de mer, ou tout simplement Physalie, est un siphonophore, proche des méduses (mais malgré son aspect, ce n’en est pas une), et décrit comme parmi les animaux les plus longs au monde, mais aussi les plus venimeux.

L’embranchement des Cnidaires (du grec knidê : ortie), que l’on peut traduire par « Animaux ortie », comprend 9000 espèces différentes, parmi lesquelles on trouve les Anémones de mer, Méduses, Coraux …
Ces animaux aquatiques possèdent des cellules urticantes (cnidoblastes) leur permettant d’injecter un venin afin de capturer des proies ou de se défendre.
Environ 70 de ces espèces sont considérées comme très venimeuses, la plus dangereuse étant … Physalia physalis, la Physalie.

Sa composition est des plus particulière, car elle regroupe une colonie de polypes, appelés zoïdes, individus hautement spécialisés. Ils sont de quatre types différents, chacun remplissant un rôle bien précis, à l’image d’une fourmilière ou d’une termitière.
Les aspidozoïdes sont spécialisés dans la protection de cette colonie flottante, et sont dépourvus de bouche. Les gastrozoïdes, munis de cellules urticantes, s’occupent de la digestion, et nourrit cet ensemble. Les gonozoïdes assurent la reproduction, tandis que les cystozoïdes sont des polypes excréteur.
Ce groupe, appelé cormidies, forme plusieurs sortes de tentacules mesurant plusieurs mètres de longs, pouvant même atteindre plusieurs dizaines de mètres.[/three_fourth]

La Physalie peut capturer des poissons de taille respectable, ceux-ci étant paralysés par le poison, puis ingérés par les polypes spécialisés dans cette tâche.

Ceux-ci se déplacent au grès des vents et courants grâce à un flotteur (Pneumatophore), d’une longueur de 10 à 20cm, rempli d’un mélange gazeux, et orné d’une voile.
Bien qu’étant une espèce tropicale et subtropicale, et fréquentant peu le littoral, de forts coups de vent peuvent les amener sur les côtes françaises, souvent au sud.

Il semble qu’elle soit de plus en plus fréquente sur notre littoral.
À cela plusieurs théories : réchauffement climatique, mais aussi disparition de leurs prédateurs pour cause de surpêche et pollution, ce qui entraîne un développement extrême des colonies de Physalies.

Attention !

Le contact avec les tentacules de cette espèce peut se révéler extrêmement dangereux pour l’homme, provoquant de graves brûlures, voire provoquer un arrêt cardiaque.
En effet, la Physalie est souvent décrite comme une des espèces les plus venimeuses au monde, par l’extrême toxicité de son venin.
Il faut donc éviter tout contact si vous en découvrez échoués sur une plage. Leur pouvoir urticant reste très actif, même après la mort de l’animal.

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Quelques photos

À noter également la présence sur cette même plage d’un autre cnidaire, surmonté d’une voile translucide : Velella velella (La vélelle).

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Vidéos

Sans conteste, si il y a une vidéo à voir, c’est celle-ci.
‘Man O War’ – Physalia physalis – Film + Aquarium: Morphologic – Original Soundtrack: Geologist
‘Man O War’ de CORAL MORPHOLOGIC sur Vimeo.
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