Lunette Orion 80 ED : mini prix, mais elle fait le maximum

La lunette Orion 80mm ED : mini prix, mais elle fait le maximum.

Pour un budget plus que raisonnable pour 600mm de focale et une telle qualité, découvrons cette lunette qui a su faire sa place dans le domaine photographique.

Caractéristiques :

• Diamètre utile : 80 mm
• Focale : 600 mm
• Ouverture : F7,5
• Longueur du tube sans pare-soleil : 48,5 cm
• Longueur avec pare-soleil, tube allonge 50mm et bague T2 : 70cm
• Longueur avec pare-soleil, tube allonge 50mm et bague T2 : 70cm
• Poids avec colliers, queue d’aronde, tube allonge et bague T2 : 3,1Kg
• Poids Lunette équipée/Pied Manfrotto 055Xprob/rotule Benro GH-2 : 7,3Kg

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Description :

On trouve cette lunette sous deux marques différentes. Seule la finition diffère : noir chez Orion, or chez Sky-Watcher, mais ce sont bien les mêmes.

À la base lunette astronomique, l’Orion a su rapidement, de par ses qualités optiques, se faire une place confortable chez les photographes amateurs, notamment animalier.

En effet, c’est son excellent rapport qualité/prix, comparé à un objectif de focale équivalente (600mm), qui lui vaut son succès grandissant.

Son utilisation est on ne peut plus simple : montage direct au foyer, comme un objectif classique … ou presque.

Mais alors, que faut-il donc pour se lancer dans la photographie avec ce système ?

• Une carte bleue, un chéquier, du liquide, des sesterces,…
• le tube optique Orion 80ED.
• les deux colliers de fixation (serrés autour du tube, ils permettent d’équilibrer le montage suivant leur emplacement).
• la queue d’aronde (fait la jonction entre les colliers et la rotule).
• la bague T2 (permettant de fixer le boîtier de l’appareil photo sur la lunette).
• on peut ajouter à cela, mais rien d’obligatoire :
  • un tube allonge, permettant de réduire la distance mini de mise au point (environ 7m pour un tube de 50mm, 13m sans tube).
  • un monopode ou trépied solide.
  • une rotule supportant le poids de l’ensemble boîtier/lunette.
  • une télécommande.
  • un viseur point rouge : permet de positionner plus facilement la lunette vers la cible voulue.

Montage de la lunette et ses accessoires

Vous voilà décidé ?

La commande est passée, vous avez guetté le livreur tous les jours, jusqu’à ce que la sonnette retentisse.

Vous voilà propriétaire de la lunette tant attendue.

Après un déballage fébrile du carton, vous devriez, si vous avez commandé le « kit de base », vous retrouver avec ceci.

Quelques explications :

• La focale: 600mm (ce qui, sur un capteur APS-C, équivaut à 960mm en 24×36). L’équivalent en focale 24×36 sera donc différent suivant le modèle de votre appareil photo. Quelques exemples :
  • 1 200mm pour un Olympus E-600, E-620, E3, E30,… ou un Panasonic DMC-GF1, DMC-G1, DMC-GH1,…
  • 960mm (APS-C : x1,6) pour les Canon 1000D, 300D, 400D, 500D, D30, D60, 20D, 30D, 40D, 50D, 7D.
  • 900mm (x1,5) pour les Nikon D40, D90, D300,…, les Pentax K-x, K-7, … , les Sony Alpha 330, 550, 380, 230, 450, ou les Samsung et Minolta.
  • 780 (APS-H : x1,3) pour les Canon Eos 1D, 1D MkIIn, 1D MkII, ou les Leica M8, R9.
  • 600mm (Full Frame : x1) pour les Nikon D700, D3x, D3, les Canon 5D, 1Ds, ou le Sony Alpha 850. D’après l’expérience de certains avec ce type de capteur, il apparaît un vignettage.

La lunette peut être utilisée avec un convertisseur. Un convertisseur x1,4 nous amènera, en équivalent 24×36, à 1340mm sur un appareil avec un capteur APS-C.

L’ouverture : 7,5. Celle-ci est déterminé par la formule : focale/diamètre, ce qui nous donne 600/80=7,5. L’ouverture est donc fixe, contrairement à un objectif classique. Dans la pratique, on ne ressent pas vraiment cette limite, l’objectif étant assez lumineux.

Le système de mise au point (manuel) de type Crayford, est précis, mais demande un petit temps d’adaptation. Ici pas d’autofocus, donc tout se fait comme au bon vieux temps, à la main. Hé oui, l’utilisateur de cette lunette est un artisan, et on ne s’en plaindra pas.
À noter qu’il existe des systèmes de mise au point plus haut de gamme et adaptables sur la lunette, comme le Crayford Sky Optic (à voir ici, par exemple). Plus souple, plus précis, à la finition très soignée, mais plus lourd et plus cher aussi. Un confort d’utilisation incomparable d’après les possesseurs de ce système.

Digiscopie … ou pas digiscopie ?

Le type de photographie faite avec cette lunette n’est pas de la digiscopie, contrairement à ce que l’on peut lire ici ou là. Il s’agit en effet de photo direct au foyer (le boîtier nu est fixé sur la lunette). La digiscopie, quant à elle, se réalise par l’intermédiaire d’un oculaire qui donne une image à l’infini. Celle-ci est reprise par l’appareil photo avec son objectif.

Notre utilisation de la lunette se fait donc comme un objectif classique.

Cette lunette est apochromatique (APO), c’est-à-dire que l’optique est corrigé de l’aberration chromatique pour au moins trois couleurs d’ondes, et de l’aberration sphérique pour deux couleurs. Résultat : on évite les bandes colorées, surtout visibles autour des zones contrastées.

Dans la pratique :

Dans la pratique, l’ouverture étant fixe, la plupart des utilisateurs se mettent sur le mode « Priorité Ouverture », l’appareil réglant ainsi la vitesse correspondante. Si l’on veut varier la vitesse, on joue avec la sensibilité, au détriment du bruit suivant les boîtiers.

Et sur le terrain, ça donne quoi, tout cela ?

Le but ultime étant tout de même d’en tirer des images, voici quelques exemples :

[Diaporama]

Et pour finir, si vous êtes décidé à vous lancer, le lien incontournable :

• www.photo80ed.com : le site dédié à cette lunette en utilisation terrestre. Un forum actif, à l’ambiance très sympa. Si vous souhaitez vous lancer, l’endroit est incontournable.

Et très bientôt, un article côté bricolage, avec la fabrication d’une boîte de rangement pour protéger notre lunette préférée.