Ce jour-là, lépidoptèrement parlant, ça ne volait pas beaucoup, sans doute dû au vent soutenu. Côté odonates, les Libellules à quatre taches rétablissait la moyenne en volant en très grand nombre. Quelques pas droit devant, et c’est tous les deux mètre une Libellula quadrimaculata qui décolle.
Après le passage d’un grand papillon orange, zigzagant dans les airs (Grande Tortue ? je ne le saurais jamais), voila qu’apparait un autre papillon aux couleurs chaudes, de taille plus respectable.
Il n’est pas très difficile de le repérer, même une fois posé.
Approchons-nous discrètement, et essayons de voir à qui avons-nous affaire.
Côté recto, on peut déjà avoir une idée de la famille à laquelle appartient ce beau papillon : certainement aux Nymphalidae. Les motifs nous orientent vers le genre Boloria. Mais c’est là que ça se gâte, car géographiquement, et avec de tels dessins, plusieurs candidats se bousculent la première place. Avec une vue seule du recto des ailes, on ne peut affirmer s’il s’agit de Boloria (Clossiana) dia (La Petite violette), Boloria (Clossiana) euphrosyne (Le Grand collier argenté), ou bien Boloria (Clossiana) selene (Le Petit Collier Argenté).
Pour trancher, il nous faut voir les éléments de différenciation se trouvant au revers des ailes.
Il faut alors faire preuve de patience, et attendre que monsieur (ou madame) Boloria (Clossiana) … accepte de nous montrer l’envers du décor.
Et comme tout vient à point à qui sait attendre, apparaissent alors les très beaux motifs du verso des ailes.
On peut alors écarter tout de suite la Petite violette, dont les motifs sont très différents.
Les motifs (surtout les triangles blancs) sont soulignés de noir, on constate la présence de plusieurs taches blanches au milieu de l’aile et vers sa base, un point noir complet, ou très peu entouré de blanc. On peut alors dire qu’il s’agit du Petit collier argenté (Boloria (Clossiana) selene).
- Ordre : Lepidoptera
- Famille : Nymphalidae
- Genre espèce : Boloria (Clossiana) selene (Denis & Schiffermuller 1775)
- Nom vernaculaire : Le petit collier argenté
Photographies prises en juin 2011 (Finistère centre)
Deux générations se succèdent durant l’année : une première de mai à juin-juillet, puis la suivante en août. La chenille hiverne, s’abritant dans une feuille enroulée.
Le Petit Collier argenté aime les violettes, pensées sauvages, et airelles. Ses milieux préférés sont humides, tels les marécages, pâturages,
Il semble que l’espèce soit en fort déclin, et a même complètement disparu de certaines régions.