Le Héron gardebœufs (Bubulcus ibis)
D’origines africaines, cet échassier doit son nom au fait qu’il soit devenu un colocataire de nombreux habitants de la savane : rhinocéros, zèbres, gnous, éléphants,…
Il cohabite avec ces animaux, car ceux-ci, en broutant, font fuire insectes ou petits invertébrés dont le héron profite alors.
C’est un des seuls hérons qui ne soit pas forcément lié au milieu humide.
Il est arrivé un jour au sud de l’Espagne. Il a ensuite commencé à coloniser la Camargue, dans les Bouches-du-Rhône, dans les années 70, où l’on peut dire qu’il est devenu commun.
Depuis peu, le réchauffement des températures fait que l’on peut l’observer de plus en plus au nord, et certains individus semblent s’installer en Bretagne. Il peut aujourd’hui être observé un peu partout dans le monde, de façon occasionnelle ou permanente.
Son « invasion » n’est pas sans rappeler celle de l’aigrette garzette au cours des trente dernières années. Toutefois, il dépend des températures, et un hiver rigoureux peut réduire de façon considérable sa population (comme en 1985 et 1987).
On le rencontre sous deux aspects physiques, suivant la saison : en hiver, il est entièrement blanc alors qu’en plumage nuptial, il possède une crête orangée, ainsi que des plumes de la même couleur sur le dos et la poitrine, et des pattes virant au rouge.
On remarque ici que cet individu commence à arborer son plumage nuptial.