- Ordre : Lepidoptera
- Famille : Lycaenidae
- Genre espèce : Plebejus argus
- Nom vernaculaire : L’Azuré de l’ajonc, l’ Argus bleu-violet, le Petit Argus, l’Argus satiné, l’Argus bleu (« Silver Studded Blue » en anglais, « Argus-Blaüling » en allemand, « Niña hocecillas » en espagnol, « Heideblauwtje » en néerrlandais)
Photographies prises en juin 2011 (centre Finistère).
Ce très joli petit papillon, qui a tendance à se raréfier dans le nord et l’ouest de la France, possède de nombreuses sous-espèces.
Il fait partie des Lycaenidae possédant des ocelles oranges pupillées de bleu métallisé sur le verso des ailes postérieures.
Le dimorphisme sexuel est très marqué chez cette espèce : le mâle est, au recto, de couleur bleu-violet profond avec de larges bordures marginales noires. Chez la femelle, la dominante marron-brun est ornée de petites touches orangées.
Il est difficile de différencier trois espèces : Plebejus argus (le Petit Argus), Plebejus idas (le Moyen Argus), et Plebejus argyrognomon (… le Grand Argus ? … hé bien non : l’Azuré des coronilles).
Pour pouvoir identifier l’espèce argus avec certitude, le critère discriminant est la présence d’une épine sur l’avant des tibias antérieurs chez les mâles. Ce que l’on peut observer ici.
Info : il ne faut pas la confondre avec la petite épine à l’arrière des tibias, qui elle est présente également chez le Moyen argus (Plebejus idas) et l’Azuré des coronilles (Plebejus argyrognomon).
On peut le croiser du mois de mai à août, et dans certaines régions jusqu’en septembre avec la seconde génération (mais certaines sous-espèces n’ont qu’une génération). Sa répartition semble se faire sur tout le territoire français métropolitain, à l’exception de quelques départements.
L’hibernation se fait au stade d’œuf ou de chenille.
Ses plantes hôtes sont le Lotier corniculé (Lotus corniculatus), l’Hippocrépide à toupet (Hippocrepis comosa), la Coronille bigarrée (Securigera varia), l’Hélianthème vulgaire (Helianthemum nummularium), la Bruyère commune (Calluna vulgaris).
Ce papillon entretient une relation très étroite avec les fourmis, puisque l’on retrouve jusque dans le nid de ces dernières les chrysalides ou les chenilles de Plebejus argus. En effet, dès leur naissance, les chenilles sécrètent un miellat qui attire les fourmis, celles-ci montant alors la garde autour de ce garde-manger bien sympathique.
La nymphose se fait sous un abri (pierre,…), dans la terre, ou même directement dans la fourmilière, la chenille étant myrmécophile.